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Avant de commencer ce nouvel article, je tiens à souhaiter à chacune et chacun d'entre vous une excellente année. Que votre communication soit la meilleure possible mais surtout que même si par moment elle baisse, vous passiez outre et profitez de la vie.

Je vous rappelle aussi que le royaume des muets est aussi sur facebook. https://www.facebook.com/Au.royaume.des.muets

Depuis quelques semaines, je suis de moins en moins présent sur mon site. J'ai privilégié ma vie personnel à mon bégaiement. J'ai préservé mes ressources. J'avais hâte d'avoir la disponibilité pour revenir.

Je vous parlais dans le dernier article de combats contre des moulins à vents. Les choses ont fini par avoir une issue favorable. Quand j'ai décidé de me préserver et de laisser un peu les soucis de côté. Comme une toile d'araignée dont il ne sert à rien de se débattre pour s'en dépêtrer. Souvent il suffit d'attendre que la toile se détende d'elle même. Ça me fait penser au bégaiement d'ailleurs : c'est quand j'y pense le moins que ma parole est la plus fluide.

Si j'ai été absent, c'est aussi parce que l'envie d'écrire se faisait moins ressentir. Le bégaiement est tellement présent dans ma vie que j'arrive à l'oublier. Il est devenu transparent.

Je m'explique. Je vivais déjà au quotidien avec lui depuis toujours mais depuis 2-3 ans je m'implique davantage. Par ce site, par mon implication à l'APB et puis ... je vis maintenant depuis quelques mois au quotidien avec Aurélie qui partage avec moi ce trouble de la communication.

Pas de saturation. Non, juste que je le vis différement. Il m'est devenu encore plus familier. Plus "normal" Il fait encore plus parti de moi et je n'en suis que plus détaché. Je sais pas si je suis clair dans mes explications (en même temps il doit être ... ah oui 5h14 du matin quand même)

Si je ne suis pas clair, n'hésitez pas à me le dire surtout. Bref je vérifie que c'est en vivant le bégaiement, en l'acceptant que les choses vont mieux. Plus le bégaiement est présent et moins il y a de gênes, de bégayages.

Je vous laisse, je vais pas tarder à aller me coucher (ben oui quand même Coquin). Allez donc voir ce lien. Chapeau Lazaro Arbos http://www.naplesnews.com/news/2013/jan/17/naples-contestants-stutter-hasnt-kept-him-from/

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Je vous annonçais il y a quelques jours sur facebook que mon bégaiement allait être mis à l'épreuve. Voici donc ce qu'il s'est passé : 

Je bosse sur un site industriel. Je suis dans une salle de contrôle et s'il y a un problème important, c'est moi que l'on prévient.

Je dois ensuite analyser la situation, si necessaire prévenir les secours, déclencher l'évacuation ... bref le Grand Chambardement.

L'autre jour on m'annonce qu'il y allait y avoir un exercice.

J'étais fatigué, la tête bien remplie ... J'étais dans une période où la parole accroche facilement. J'avais vraiment pas envie de mettre mon bégaiement à l'épreuve.  Je me suis dit que de toute manière je ne pourrai pas échapper à la situation, qu'elle allait se produire dans quelques minutes ou dans quelques heures. J'ai évité de laisser la pression monter. J'ai relu la procédure, me suis noté quelques mots pour me rassurer puis j'ai attendu.

Plus exactement, j'ai fait mon travail comme si de rien n'était et comme si je n'avais pas d'épée de Damoclès au dessus de la tête. Le téléphone a sonné plusieurs fois et j'ai profité de chaque situation de communication pour me prouver que je pouvais communiquer. 

Finalement l'exercice n'a pas eu lieu pendant mon poste. J'ai pu me rendre compte qu'une trop grande anticipation, appréhension aurait vraiment été inutile.  Et puis, ça m'a remis dans le bain et permis de me préparer si jamais la situation devait se produire.

De toute manière, je sais d'expérience que le coup d'adrénaline qui est donnée dans une situation d'urgence occulte quasi complètement mon bégaiement. Et ça, c'est vraiment une bonne chose.

Fin de l'article ?  Pas tout à fait ...

 

 Hier, dès ma prise de poste à 14h00, on m'a annoncé que des caméramens allaient venir me voir.

 J'étais toujours dans la fatigue, la tête bien occupée et dans la non envie de mettre mon bégaiement à l'épreuve. Mais vous le savez, j'aime les défis.

 On est donc venu m'expliquer que le petit film de l'entreprise allait être refait. C'est un film de quelques minutes pour présenter les activités de l'entreprise et notamment les consignes de sécurité. Il est destiné aux visiteurs, à ceux qui découvrent l'entreprise.

Mon rôle dans tout ça était de me mettre dans une situation d'urgence. On allait m'appeller, me dire qu'il y avait un départ de feu à un endroit de l'usine. Je devais recueillir les informations et ensuite lancer l'évacuation.

Cette fois-ci, pas moyen d'y couper.

Pendant que l'équipe installait micros et caméras, je me suis noté quelques petites phrases. Vous avez remarqué, j'aime bien me noter les choses. Ça me rassure.

Ensuite, j'ai demandé par talkie à mon collègue s'il était prêt et de m'appeller. Autant le faire de suite.  C'est comme un saut à l'élastique, plus on attend, plus on a peur et moins on a envie de sauter. Il faut réflechir le minimum et se lancer.

Je n'ai pas cherché à éviter de bégayer. D'ailleurs j'avais trop de fatigue pour ne pas bégayer. Il aurait été inutile de chercher à ne pas bégayer. L'effet aurait été inverse.

 La première prise était bien. Je n'ai presque pas bégayé. Sauf que ... la caméra était mal placée. Il a fallu la refaire et forcément j'ai davantage bégayer. Pas d'importance. Je n'ai pas senti les personnes gênées. Peut etre se sont-elles dit que c'était dû au stress de la caméra.

Une fois la prise bonne, on est passé à la partie sérieuse.

J'ai prévenu sur trois canaux de radio et sur un micro qui diffuse sur tout le centre (une centaine de personne à l'écoute) qu'une annonce allait être faite, que c'était juste une simulation et qu'il ne fallait en aucun cas évacuer le centre.

Là aussi j'ai accroché sur pleins de mots. Arrivé en milieu de phrase, obligé de recommencer sinon j'étais dans un blocage. Si j'avais cherché à ce que mon bégaiement passe inaperçu, ça aurait été complétement raté. Mais ce n'était ici pas le cas. Je vais même vous dire, j'étais à la limite de faire du bégaiement volontaire.

J'ai à nouveau lancé un message mais cette fois-ci quand la caméra tournait.  

"Salle de contrôle à l'ensemble du personnel, évacuation immediate du site. Incendie en zone ... Rendez vous au point de rassemblement ...

Salle de contrôle, évacuation immédiate du site ..... "

Une chose est sûre, j'ai bégayé. L'équipe ne m'a pas demandé de refaire la prise. Ils avaient l'air satisfait. 

Après tout l'annonce a été faite. Le message a été passé. Et qui sait, peut etre que le fait de bégayer attirerait davantage l'attention de l'auditeur ?

Peut-être que je m'imagine avoir beaucoup plus bégayé qu'en réalité mais je ne pense pas. C'était vraiment un bégaiement comme je peux en sortir dans les mauvais moments.

Je n'ai pas ressenti de honte ou de gêne. Je suis même quelque part fier d'avoir bégayé. Ça me fait bizarre de voir apparaitre ces mots alors que je tape cet article. Ça me rapelle une réflexion que je me faisais lors d'un précédent article où je regrettais que l'on ne voit pas de personnes bégayer à la télé. Sur ce petit film on ne verra pas une personne bègue avoir une parole fluide mais une personne qui bégaye. Et ça, quelque part ça me fait plaisir. Une impression d'authenticité, tout simplement.

Promis dès que j'ai une vidéo, je la mets en ligne sur le site. Complice

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Ça y est l'été est là. Les vacances, le soleil, la plage Content les randos en montagnes ...

Que du bonheur ! Et si vous profitiez de cette période estivale pour lâcher prise, pour faire la fête ? Si vous donniez congé à votre bégaiement ?

Lâcher prise, faire abstraction, ne pas avoir peur de bégayer .... Je vous détaillerai l'importance de toutes ces choses contre le bégaiement dans un prochain article.

Le congrès de l'IFA s'est achevé hier. Je n'y étais pas mais j'ai eu plusieurs retours. Je vous ferai remonter quelques infos.

Vous l'avez compris, je vous annonce ce que j'écrirai après mes vacances. Besoin de repos, de passer du temps auprès de celle que j'aime.

J'ai participé il y a quelques temps à un projet d'une jeune orthophoniste. Je vous en parlerai plus longuement mais je peux déjà vous dire que contribuer à ce projet a été pour moi un honneur, une trés grande chance. J'essaie d'aider, d'informer au quotidien par mon site et par des actions au niveau des Landes en tant que délégué APB mais je n'avais pas encore eu l'occasion de le faire de cette manière là et ... j'ai kiffé.

Je vais pas vous embêter plus longtemps. Je vous souhaite d'excellentes vacances. Je file m'incruster sur la photo. Qui reconnait ? Cool

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Vous l'avez constaté depuis plusieurs semaines, je suis absent de mon site.

Plusieurs mauvaises nouvelles accaparent mon temps. J'ai l'impression d'être Don Quichotte. Vous savez celui qui se bat contre des moulins à vents.

Je dépense une grande partie de mon énergie pour des choses qui devraient couler de source mais qui sont loin d'être évidente.

Je ne suis bien sûr pas ici pour vous parler de mes soucis personnels mais bien pour vous parler de bégaiement.

Car si, dans des moments de lassitude, de baisse d'énergie, mon bégaiement se renforce ; dans ceux où je suis vraiment motivé il disparait comme par miracle.

Est-ce que c'est parce que je veux atteindre un but ? Parce que je ne veux pas me faire arrêter et surtout pas par mon bégaiement ?

Est-ce parce que dans ces cas là je me sens parfaitement réveillé même avec quelques heures de sommeil, que mon coeur s'accélère, que de l'adrénaline est diffusée dans tout mon corps et que je me sens dopé ?

Je ne saurai expliquer mais quand je suis énervé parce qu'on me refuse mes droits ou qu'on s'en prend à ceux que j'aime, l'expression coule tout seul.

Comme si j'étais un rugbymen et que j'allais coute que coute marquer un essai.

Mon débit devient plus rapide mais malgré cela, je n'accroche pas. La personne n'a pas le temps de me couper la parole. Je peux utiliser les mots que je veux et je ne m'en prive pas. 

Mon bégaiement qui parfois disons le franchement peut me pourrir la vie, disparaît dans les situations d'urgence, dans les moments où j'ai vraiment pas besoin de lui.

C'est une chance et croyez moi je la savoure.

Je vous dis à bientôt pour de nouveaux articles. 

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Derniers commentaires

Invité - Combot Xavier
je suis bègue pas empêché de faire des sketches et de faire de la scène du théâtre
Invité - Shanyss
Bonjour,

La nouvelle version est super bien bravo ! Je suis un peu en retard je vous l'accorde m...
Le monde professionnel doit effectivement porter attention à la personne bègue en l'acceptant comme ...