« Ce qui empêche les gens de vivre ensemble, c’est leur connerie, pas leurs différences... »
J'ai relu à mon retour de stage ce merveilleux livre d'Anna Gavalda intitulé Ensemble c'est tout. Il m'avait été offert pour un anniversaire par une amie.
C'est l'histoire de quatre personnes qui n'avaient rien en commun et qui n'auraient jamais du s'entendre, jamais du se comprendre. Un aristocrate bègue, une jeune femme pas plus lourde qu'un moineau, une vieille mémé têtue et un cuisinier grossier. Une rencontre improbable de quatre oubliés de la vie qui vont vivre sous le même toit d'un immense appartement parisien aussi vide et désolé que leur vie respective.
J'ai adoré ce livre. Je viens ici vous en parler parce que Phillibert Marquet de la Durbellière, 36 ans est un des personnages de ce roman. C'est un jeune aristocrate bègue.
Le bégaiement est pour lui un véritable handicap et alors qu'il est titulaire d'une licence d'histoire, il s'interdit de donner des cours et se contente de vendre des cartes postales. Phillibert est un passionné d'Histoire, de la grande comme de la petite. Il la raconte avec une passion qui amène son bégaiement en arrière jusqu'à le faire totalement oublier.
A un passage du roman, Camille lui demande pourquoi lui si intelligent, si féru d'histoire, pourquoi il ne participe pas à "Question pour un champion".
Ce à quoi il répond "le temps que j'appuie sur la champignon il sera déjà l'heure du journal".
C'est vrai que pour les jeux, nous autres bègues n'avons pas encore droit à un tiers temps. Ni de crédit supplémentaires pour le téléphone. Quoique ça eut existé ... je vous en dis plus dans un prochain article.
Phillibert se définit comme angoissé. Il bégaie quand les émotions prennent le dessus. Ce personnage très maladroit, d'une grande timidité a de l'humour par rapport à son bégaiement. Et même si on sent combien ce bégaiement le freine et le fait souffrir, il l'assume, arrive à en rire, à faire rire les autres. Il en devient un personnage très touchant.
Quelqu'un lui propose de faire du théâtre. Il en fera.
J'ai trouvé le personnage de Philllibert touchant et le bégaiement est ici traité, à mon sens, sans tomber dans la caricature. Un livre touchant ....
Je vous laisse le découvrir et vous quitte avec cette phrase tirée du roman "Elles se dévisagèrent et se dirent une foule de choses en silence"
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