Samedi 16 octobre à Dax, nous avions organisé Cécile Gilet Depreux et moi-même, une après-midi d'information sur le bégaiement. Des affiches déposées dans plusieurs villes, l'information diffusée par le net, ... pour au final n'avoir la visite que de 4 personnes dont une orthophoniste.
C'est peu et c'est déjà beaucoup et je me dis que même si j'ai aidé par mon témoignage ne serait-ce que une personne c'est déjà énorme. Il y a un tel manque, un tel tabou qui tourne encore autour du bégaiement, tellement de choses à changer ... il faut une réelle motivation pour s'atteler à la tâche et cela tombe bien, nous sommes motivés
En début d'après-midi, sont venus les parents d'un jeune bègue de 13 ans. Ils étaient en attente de savoir quoi faire, comment réagir. Cela fait plaisir de voir des parents s'informer pour le bien être de leur enfant. En attendant que Cécile revienne, je discute avec eux naturellement. Je leur explique ce que nous proposons cette après-midi là, que Cécile est orthophoniste, que je suis confronté au problème. Je me retrouve dans un des cercles bénéfiques que j'apprécie tant. Je suis naturel donc je bégaie très peu donc je me sens en confiance et peut être encore plus naturel .... Les moments où je peux être celui que je suis me sont tellement précieux. Le bégaiement quand il se déchaine est une véritable étreinte sauvage et s'en libérer est un bonheur absolu.
A un moment les parents me demandent :
" Comment avez-vous vaincu votre bégaiement ? " ( C'est vrai qu'il me semblait que je parlais avec une telle aisance que l'on pourrait croire que "la bête" avait été terrassée. )
Quand on maitrise son sujet et que l'on parle de choses qui nous semble importante le bégaiement semble faiblir. Enfin, il en a toujours été ainsi pour moi. N'oubliez pas qu'il y a autant de bégaiement que de personnes bègues. Au fil de mes articles, je vous raconte ce que peut être le bégaiement, les différentes formes qu'il peut revêtir mais il est difficile de généraliser.
Je réponds que je suis encore loin de l'avoir vaincu. Ceci dit c'était un véritable compliment et la preuve que malgré tout j'avance.
Pour ma part, je suis ressorti de cette après-midi avec beaucoup d'idées pour de prochains articles, l'impression d'avoir été utile, le sentiment que notre duo orthophoniste/patient est vraiment complémentaire. Je n'ai qu'une hâte c'est de faire d'autres journées comme celle-ci, d'intervenir dans des écoles, des collèges, auprès des pédiatres, des médecins ...
Prochaine étape mercredi pour une petite interview radio. Qui a dit que j'étais timide ?
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